Quand les enfants grandissent ils veulent sortir de la remorque et pédaler comme des grands. Dès qu’ils savent pédaler de manière autonome, il est motivant pour eux de participer de manière active. Bien sûr ils n’ont pas encore les capacités physiques pour pédaler longtemps et il faut s’adapter.

Au sommaire :

Pédaler ensemble

Je ne suis pas convaincu par l’idée des demi-vélos qu’ils soient avec selle, avec siège ou diverses variantes. C’est un système qui n’offre pas vraiment d’autonomie à l’enfant. Les dispositifs sont chers, voire plus chers qu’un véritable vélo mais l’enfant ne peut jamais pédaler seul. Il est en permanence attaché derrière papa ou maman.

Photo : Vélo suiveur simple
Vélo suiveur simple
Photo : Vélo suiveur biplace
Vélo suiveur biplace

Quitte à pédaler ensemble, on peut choisir le tandem. Le must semble être le tandem Piño Hase. Le prix de ce magnifique vélo dépasse les 4.000 €. Autant dire que vous avez intérêt à l’utiliser souvent pour le rentabiliser.

Photo : Tandem Piño Hase
Tandem Piño Hase

Je laisserai la parole à ceux qui ont testé ces systèmes pour nous en dire plus. Les commentaires sont les bienvenus.

L’apprentissage de la liberté

De notre côté nous avons opté pour les systèmes de remorquage, qui permettent à l’enfant de pédaler seul une partie du temps, puis d’être tracté quand il veut se reposer. Il découvre l’autonomie de manière progressive.

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À quel âge faire pédaler les enfants ?

Dans la famille, ils ont commencé aux alentours de 4½ ans. Le matin ils pédalent seuls, ce qui les motive et leur donne un sentiment de liberté. Bien sûr il faut choisir des circuits adaptés et sécurisés. C’était le cas pour les début de notre aîné autour du lac de Constance. Il pédalait seul, parfois jusqu'à une dizaine de kilomètres. La famille voyageait alors au rythme de son petit vélo. Quand il était fatigué, on passait son vélo en remorquage et il suivait papa en regardant le paysage et en chantant. Parfois il pédalait à nouveau quelques kilomètres. Rester sur une selle à cet âge, même tracté par les parents, est parfois fatiguant. Alors les premiers temps, en début d’après-midi il faisait une sieste dans la remorque à côté de sa sœur. Le soir au camping il était tout content de jouer avec son vélo.

On ne va pas se mentir, les premiers temps demandent de la patience et de la surveillance. « Reste à droite, regarde devant toi … ». Il ne faut pas être trop gourmand sur les distances. Avec le temps, la conduite progresse, les distances et la vitesse augmentent progressivement. Vers 7 ans il est devenu totalement autonome pour des étapes d’une trentaine de kilomètres comme le long du canal du Nivernais. Plus tard à 8 ans il était très fier de porter ses premières sacoches sur la Via-Rhôna.

Photo Les enfants à vélo avec les sacoches (Via-Rhôna, France)
Les enfants à vélo avec les sacoches (Via-Rhôna, France)

Par la suite, sa sœur cadette a pris le même chemin, à peu près au même âge. La benjamine devrait prendre le relais l’année prochaine.

Ajout 2022 : les enfants continuent de grandir. Les aînés ont maintenant 12 et 10 ans, et ils pédalent comme des grands avec leurs sacoches. Cet été nous avons parcouru en moyenne 45 km et jusqu'à 65 km à la journée. Avec cette augmentation des distances, la benjamine de 7 ans qui pédalait sur un vélo 20" avait encore besoin du Follow-me. Les 8 ans et l'arrivée d'un 24" devraient changer la donne l'été prochain.

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La barre Trail-Gator

La barre Trail-Gator est sans doute le système le plus courant en France. Le prix inférieur à 100 € y est sans doute pour quelque chose, et on en trouve facilement d’occasion. C’est comme ça que nous avons commencé.

Du point de vue du montage, il y a une partie fixe à installer à l’avant du vélo enfant, et une autre sur la tige de selle du vélo adulte. La barre elle-même s’installe et s’enlève en 2 minutes sans outils. Elle peut se replier le long du vélo adulte quand junior pédale tout seul.

Le fait d’attacher la barre sur la tige de selle n’est pas vraiment optimum pour le centre de gravité. J’y reviendrai par la suite. D’autre part, la barre se retrouve placée juste au dessus du porte-bagages, ce qui empêche d’y poser le moindre petit sac. Heureusement elle ne pose aucun problème pour les sacoches latérales.

Le défaut majeur reste le fait que le vélo enfant finit très souvent par pencher sur le côté. On a beau suivre les recommandations du constructeur et serrer au maximum les fixations, l’enfant finit invariablement par pencher, surtout quand il grandit et pèse plus lourd.

Photo : Enfant et parent barre de remorquage Trail-Gator (lac de Constance, Allemagne)
Barre de remorquage Trail-Gator (lac de Constance, Allemagne)
Photo : Enfant et parent barre de remorquage Trail-Gator (Ulm, Allemagne)
Barre de remorquage Trail-Gator (Ulm, Allemagne)

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La barre Trail-Angel

Je n’ai pas eu l’occasion de tester ce système. Il semble assez similaire à la Trail-Gator. D'après les différents retours que nous avons pu avoir, il peut se replier sur le vélo adulte quand l'enfant pédale seul, mais ça dépend de la géométrie du porte-bagage. La stabilité serait à mi-chemin entre la bare Trail-Gator et le Follow-m, tout comme le prix. Si quelqu’un a eu l’occasion de tester ce système, les retours sont les bienvenus (via la page de contact ou via Mastodon).

Le Follow-Me

Après avoir utilisé la barre Trail-Gator sur plusieurs voyages nous avons finalement opté pour le Follow-Me. Il s’agit d’un système de remorquage assez bien pensé. Il est plus cher mais plus stable et plus confortable. On le trouve généralement à 250 € en France, et 200 € sur certains sites allemands.

Malgré son apparence, le Follow-Me n'est pas plus lourd que la barre Trail-Gator. Le système se fixe sur l’axe de la roue arrière du vélo adulte, avec une attache rapide spécifique qui vient remplacer l’attache existante. Le point d’attache étant plus bas que la barre de remorquage, on a une meilleure stabilité. Sur le vélo enfant il y a deux attaches à installer. Ensuite, Follow-Me s’installe et se retire sans outils en quelques instants, presque plus rapidement que la Trail-Gator.

Le système ne gène pas le chargement. Il permet d'utiliser des sacoches, d'utiliser le porte-bagages, et même un siège enfant. Comme pour la barre de remorquage, on peut également circuler avec le système à vide quand l’enfant pédale seul. Comme le système est simple, nous n'hésitons pas à faire pédaler junior même pour 10 minutes, avant de le reprendre derrière nous à la première difficulté (une montée, une route moins sûre, un coup fatigue).

Autre avantage, le système qui maintient la roue avant de l’enfant vient prolonger le garde-boue du vélo adulte. Quand on circule sur un terrain humide l’enfant est mieux protégé des projections, ce qui est quand même plus agréable pour junior.

Photo : Système de remorquage Follow-me
Système de remorquage Follow-me (Alsace, France)

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Sensations de conduite

Que ce soit la barre Trail-Gator ou le Follow-Me il suffit de quelques tours de roues pour se sentir à l’aise. Les deux systèmes sont stables, avec quand même un avantage pour le Follow-Me qui est plus aboutit. On ne va pas se mentir, il y a quand même plus de poids et d'inertie pour l'adulte qui pilote et ça se ressent en fin de journée.

Pour l’adulte il faut un peu d’habitude à très basse vitesse mais rien de bien méchant. Il n’y a aucun problème dans les virages puisque les systèmes sont articulés. Je n’ai pas testé sur de véritables traces techniques de VTT mais le Follow-Me se comporte très bien sur les sentiers.

Pour l’enfant la roue avant est légèrement soulevée et le guidon est immobilisé. Il peut donc se laisser tracter et se reposer. Tant que l’adulte ne pédale pas trop vite il peut pédaler lui aussi, ce qui aide réellement au démarrage ou en côte. On dirait qu’on a un petit moteur qui se met en route 🙂. Le système est tellement stable que nos filles ont réussi l’exploit de s’endormir en route.

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Le Tire-Vélo

Nouveauté 2020 : cette année nous avons testé le Tire-Vélo. Un système vraiment sympa quand les enfants grandissent un peu. Lire l'article ...

Photo : Tire-Vélo
Le Tire-Vélo

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Conclusion

Les systèmes de remorquage permettent à l’enfant de voyager avec son propre vélo et d’acquérir progressivement de l’autonomie, sans pour autant réduire les distances parcourues.

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