Pourquoi investir (ou pas) dans un réchaud optimisé ? Quelle sont les différences avec un réchaud classique ? Voici notre retour d'expérience.
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Lors de nos premiers voyages nous avions un réchaud tout simple, avec le brûleur monté directement sur la cartouche de gaz. C’est assez léger, peu encombrant et bon marché. Les principaux problèmes de ces réchauds sont la stabilité et le vent.
Quand on a une table à disposition ça peut passer, mais en camping c’est rarement le cas et il faut le poser par terre. En essayant plusieurs emplacements on arrive toujours à trouver une position plus ou moins stable mais il faut rester attentif, et plus on augmente la taille de la casserole plus le problème se complique.
Il faut également être attentif dans les manipulations, quand on ajoute de l’eau ou que l’on veut touiller par exemple. Entre adultes ce n’est pas bien compliqué, mais quand les enfants affamés tournent autour de la gamelle il faut redoubler d’attention. Pendant notre voyage sur l’eurovélo 6 Caroline s’est renversé la casserole sur la jambe (heureusement l’eau n’était pas encore chaude) et le lendemain Gabriel a réussi à la renverser une seconde fois malgré notre vigilance. Pour remédier à ces inconvénients il existe des trépieds en plastique qui se fixent sous la cartouche de gaz.
D’autre part dès que le vent se met à souffler, les performances du réchaud sont diminuées et tout devient plus long. Quand bébé attend son biberon du matin, il ne veut pas écouter les explications techniques de papa et menace de réveiller tout le camping. Là aussi il existe une solution et il est possible d’acheter (ou de fabriquer) un pare-vent. Encore faut-il qu’il soit réellement efficace et pratique à transporter.
Comme nous voulions changer pour une casserole plus grande, nous avons finalement décidé de tout renouveler et nous avons opté pour une solution intégrée et optimisée. Nous avons donc acheté le Primus ETA Power EF. L’ensemble est muni d’un échangeur de chaleur (sous la casserole) et d’un pare-vent. Je n’ai pas effectué les mesures moi même mais il semble qu’on consomme environ 30% de moins qu’avec une popote classique, tout en ayant un temps de chauffe plus rapide. La cartouche de gaz est déportée ce qui permet de poser le brûleur directement sur le sol pour beaucoup plus de stabilité. Je confirme définitivement ce point. La casserole utilise un revêtement anti-adhésif métallique (en titane, sans doute plus résistant que le Téflon). Elle se nettoie facilement. Il y a aussi un grand bol en plastique (sans BPA) et une housse de transport isolante. Enfin, l’idée d’avoir une passoire intégrée dans le couvercle évite de perdre la moitié des pâtes quand on essaie d’égoutter avec les moyens du bord. C’est tout bête mais c’est tellement plus pratique.
En ce qui concerne les cartouches de gaz, cet ensemble est compatible avec le standard international à valve filetée. C’est à dire toutes les marques sauf Camping-Gaz. Vous trouverez donc des cartouches partout où vous irez. Aujourd’hui en France la marque de la cartouche n’est plus un problème. Nous n’avons pas eu de difficulté pour en trouver : elles sont un peu moins courantes que les cartouches bleues en grande surface, mais on peut les trouver dans la plupart des magasins de sport, ainsi que dans les campings.
Par rapport à notre précédente popote il y a une réelle différence de confort d’utilisation et nous ne regrettons pas du tout l’investissement.
Nous avons également abandonné les anciennes assiettes et tasses en aluminium. L’alu étant très conducteur on se brûle les mains quand c’est chaud, mais finalement le contenu refroidi très vite. Les bols en plastique (sans BPA) servent à la fois pour le petit déjeuner et les autres repas. Ils gardent la nourriture (ou la boisson) au chaud plus longtemps. Au final ils ne sont pas plus lourds que les tasses d’un coté et les assiettes de l’autre, et ils ne prennent pas de place puisqu’il s’emboîtent les uns dans les autres.